Ombrie (février 2008)

Paris-Rome, Orvieto (samedi 16 février)

C'est dans des conditions bien particulières qu'est arrivé ce voyage familial en Ombrie... Prévu de longue date, il a été une occasion inespérée de souffler un peu, un retour bienvenu à des racines qui ne font jamais défaut...


Lever à 5 heures, ce 16 février. Il s'agit d'arriver à Orly avant 7h, pour embarquer sur mon Easy Jet préféré. A défaut de petit dej' (low-cost, high crocs), pendant tout le trajet, c'est un bien beau spectacle visuel qui est au menu...





Mais, comme souvent, le meilleur est pour la fin. A quelques minutes de l'atterrissage, l'avion survole Rome, et les passagers - assis à droite de l'appareil ! - se retrouvent aux premières loges pour admirer la Ville éternelle.




Les connaisseurs sauront retrouver, notamment, le Colisée, le Forum, le Circus Maximus, la place et la basilique Saint-Pierre, le Château Saint-Ange...


Je suis déjà venu à Rome plusieurs fois. D'ailleurs, sans vouloir faire ma pub, j'en ai fait une page spéciale...


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Mais là, c'est la première fois que je me pose à Ciampino, l'aéroport des compagnies low-cost. Et franchement, rien que pour le survol de la ville, ça vaut le coup d'arriver de ce côté-là.

Bon, c'est sûr, sur place ça se gâte un peu. Les touristes qui veulent rejoindre la ville éternelle doivent prendre leur mal en patience, tant l'attente semble être longue pour monter dans un bus. Mais bon, tel n'est pas mon objectif, donc tout va bien! Je m'en vais "retirer" la voiture réservée, une petite Twingo sans prétention. C'est donc confortablement installé dans la voiture, que j'attends le deuxième arrivage, de Lyon… mes parents (!!). Et, radio à fond, j'en profite pour me remettre à la page musicalement !


A 11 heures, ils arrivent, et le temps de tout charger, nous voilà déjà filant sur les routes italiennes! Voici ce qui nous attend, pour ces neuf jours de balades...


La première destination de notre virée ombrienne est Orvieto, à mi-chemin entre Rome et Florence. Sur le chemin, on fait une halte à Amelia, un petit bourg connu (des guides) pour être le plus vieux d'Ombrie. Mouais… C'est mignon, mais ça ne vaut peut-être pas le détour. Quelques photos...








En revanche, Orvieto est une étape incontournable en passant dans la région. De toute façon, difficile de la louper: c'est une ville "remarquable" au sens propre. En effet, en bonne étrusque qu'elle fut, Orvieto est perchée sur un majestueux piton rocheux qui sublime les lieux.



Notre hôtel est venu se nicher au pied d'une des falaises d'Orvieto. Pour rejoindre la ville "haute", il suffit de grimper par un petit chemin plus ou moins escarpé. Mais ce premier jour, si le ciel revêt des teintes estivales, les températures sont restées bien hivernales… Alors c'est en grelotant qu'on effectue ce premier petit tour d'Orvieto, presque à la nuit tombée.

A l'hôtel, on nous accueille en "cousins" : "maintenant que votre président a épousé une italienne, les jeux sont faits, rien ne va plus!", nous lance l'hôtelière... Décidément, Sarko nous poursuit, même en vacances!









En revanche, l'avantage d'arriver à cette saison en fin d'après-midi, c'est de pouvoir assister quasiment seuls au splendide coucher de soleil se reflétant sur la façade du Duomo, une des plus belles d'Italie.






Mais dès que le spectacle est terminé, on se dépêche de se mettre à l'abri du vent glacial. Ça tombe bien, une visite du Orvieto souterrain commence à quelques pas du Duomo. On prend nos billets et on s'enfonce dans les ténèbres de la citadelle...






Bon, en étant honnête, et sans vouloir jouer les blasés, il faut reconnaître que cette petite balade à travers les pigeonniers d'Orvieto n'a rien de sensas'. C'est très court, et assez superficiel (ce qui, pour une visite des souterrains, est quand même dommage).

A la remontée, la nuit est complètement tombée, et le Duomo brille de mille feux. Ça serait vraiment magique si... un froid glacial ne nous poussait pas à nous mettre à l'abri à tout prix!






Et ce refuge, on le trouve non loin de là, dans une petite trattoria recommandée par le Routard. A juste titre d'ailleurs, puisque tout ce qu'on mange est absolument délicieux.

A noter, la spécialité absolue de l'Ombrie, que l'on va retrouver dans tous les restaurants du voyage: la truffe! Et croyez-en mes papilles intransigeantes, la pasta al tartufo, c'est vraiment bon.


Une fois rassasiés (et réchauffés), on décide de se rentrer par le petit chemin à peine escarpé qui mène jusqu'à notre hôtel. Petit problème, il n'y a aucun éclairage sur toute la portion "sauvage" du parcours... C'est donc à la lumière des téléphones portables et des appareils photos qu'on essaie péniblement de progresser!




Heureusement, on finit par y arriver, et on goûte à un repos bien mérité...

Orvieto, Pitigliano, Sovana (dimanche 17 février)

Bonne nouvelle au réveil, le temps s'est nettement réchauffé, et un soleil de plomb embrase la roche d'Orvieto. C'est superbe.



Pas de temps à perdre, donc. On engloutit un petit dej' à l'italienne digne de ce nom (heureusement que le café rattrape le reste!), et on repart sur le chemin au pavement vaguement romain... enfin c'est ce que je voudrais croire!




Arrivés en haut, c'est un bien joli jardin public qui nous accueille, avec une très belle vue sur la campagne environnante.




Et puis on entame notre flânerie à travers les rues et ruelles d'Orvieto.


Tiens, un temple romain! Ou ce qui en reste...





C'est vraiment la petite ville italienne comme je l'aime : des vieilles ruelles, des beaux monuments, quelques ruines, et surtout une ambiance animée, mais paisible. C'est peut-être ça le paradoxe de la dolce vita ?


Après une petite heure de balade, on arrive au Pozzo della Cava (littéralement, puits de la grotte), une grotte découverte et déblayée par le propriétaire de la maison du dessus. C'est pas d'un intérêt historique fou, mais c'est marrant.





En remontant, on s'approche d'un des murs de la ville pour admirer le paysage. Il y a quelque chose de la Toscane dans cette Ombrie, non ? (rien d'étonnant, Orvieto est vraiment à la frontière entre les deux régions)




Après, on décide de prendre un peu de hauteur, et on grimpe au sommet de la Torre del Moro.

Ça, c'est une grande spécialité des villes italiennes. Y'a toujours une vieille tour qui permet d'admirer la ville d'en haut, pour mon plus grand plaisir...

De celles que j'ai visitées, je garde un excellent souvenir du campanile de Venise, de la tour de Lucques, et, bien évidemment des tours de Bologne...










Rien à dire, je crois que les photos parlent d'elles-même...

Et puis c'est le retour devant cette majestueuse façade, point d'orgue de la balade à travers Orvieto, et véritable splendeur, d'où qu'on l'observe. Petit florilège...



En milieu d'après-midi, on estime avoir fait un bon tour de la ville, et en avoir vu l'essentiel. On décide donc de repartir. Dernière visite, une impressionnante descente dans le puits de Saint-Patrick. Originalité : les escaliers sont à double révolution, autrement dit ceux qui descendent et ceux qui montent ne se croisent jamais...






Cette visite, et une petite pause dans un bar à la sortie du puits, ponctuent notre séjour à Orvieto. On redescend du piton rocheux et on reprend la route, non sans jeter un dernier coup d'oeil à cette ville magnifique.



Au programme désormais, une petite incursion en Toscane, à l'ouest d'Orvieto, pour visiter trois petits villages eux-aussi suspendus à des falaises, paumés en pleine nature.

Sur la route, on passe devant le splendide lac de Bolsena. La ville de Bolsena a l'air également charmante, mais on n'a pas le temps de s'y arrêter. Idée de futures vacances ? ;-)


Et puis on arrive au plus emblématique des trois villages de la région : Pitigliano. Pas besoin de gloser, les lieux sont tout simplement à couper le souffle.




L'intérieur de Pitigliano est également superbe. Très allongé, le village ne compte que deux ruelles de largeur. Et qu'est-ce que c'est beau...




A Pitigliano, à part la balade, l'unique lieu à visiter est une synagogue. Et à juste titre, d'ailleurs, puisque la ville est connue la "petite Jérusalem" d'Italie, une puissante communauté juive ayant vécu ici pendant longtemps.




En fin d'après-midi, fatigués par la longue journée, on décide de rejoindre notre hôtel, situé dans un vieux bourg médiéval splendide non loin de Pitigliano: Sovana.



Notre hôtel est certainement le plus agréable de tout le voyage. Calme, dans un décor magnifique, on se croirait vraiment en-dehors du temps.

Une fois installés, on essaie d'aller visiter une grotte, située à quelques kilomètres, mais elle est fermée. Du moins, c'est ce qui est écrit... mais on comprendra demain la réalité du terrain!











Et puis le soir, après une délicieuse pizza prise dans le seul restaurant ouvert de Sovana, on ne peut resister à la tentation de retourner voir Pitigliano de nuit. Bien nous en a pris...