Grottes étrusques, Sorano, Pérouse (lundi 18 février)

Aujourd'hui va avoir lieu la visite la plus étonnante, et la plus mémorable de tout notre voyage. Les villes de Pitigliano, Sovana et Sorano sont appelée "les villes du tuf" (le città del tuffo) car construites sur cette roche particulièrement friable... et donc propice au creusement de grottes. La région renferme ainsi une multitude de grottes creusées dans le tuf depuis l'époque étrusque.

Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, ces grottes ne sont, pour la plupart, pas encore "exploitées" touristiquement. Disséminées dans d'épaisses forêts, elles s'offrent volontiers aux marcheurs un peu téméraires...

Donc ce matin, avant de partir, on demande conseil à notre hôtelière, une allemande adorable, qui nous indique un petit coin méconnu, mais superbe: la "via cava" (chemin de grottes) de San Rocco, à mi-chemin entre Sovana, Sorano et Pitigliano.

Après un bon petit dej', on quitte donc le magnifique bourg médiéval de Sovana...




On roule une dizaine de minutes en direction de Pitigliano, avant d'arriver, conformément aux indications de notre chère hôtelière, à un départ de chemin, dans un virage. Il n'y a absolument aucune indication.



On s'enfonce dans la forêt, le chemin devient soudainement pavé... et on débouche sur un véritable parcours creusé à la main, avec hauts murs, petites rigoles au sol, et des grottes partout... C'est fascinant.




La balade est d'autant plus agréable que l'on est seuls, et que le cadre est splendide. En fait, la via cava descend jusqu'à un petit ruisseau...



En observant bien, il reste même quelques traces humaines au-delà de l'excavation du chemin. Souvent, ce sont ces deux symboles (ci-dessous à gauche) de la croix et du "u", séparés par un point. On les retrouve gravés dans plusieurs grottes. Ou alors ce sont ces pigeonniers (ci-dessous à droite), a priori bien plus récents que le percement des grottes.



Mais le plus extraordinaire que l'on ait vu, c'est ce reste de peinture au-dessus de l'entrée de la grotte suivante.


Et dire que tout ça est complètement à l'abandon, en accès libre. J'ai comme l'idée que ça ne va pas durer très longtemps... On reste une bonne heure à jouer les aventuriers pour découvrir d'autres trésors, à crapahuter sur chaque bout de terre, à guetter chaque ouverture dans la montagne... Je garde vraiment un souvenir exceptionnel de cette matinée.

Mais déjà il faut repartir, le programme est chargé! On va d'abord voir le troisième village "du tuf", Sorano. Comme les deux autres, Sorano affiche fièrement ses maisons ocres sur une crête.



Dans la ville (qui semble assez active), on va de surprises en découvertes. Avec d'abord un vieux château vaguement en ruines...



Et puis on découvre un magnifique dédale de petites ruelles, toutes plus charmantes les unes que les autres...




Finalement, des trois villes du tuf, je crois que c'est Sorano que j'ai préférée. Très belle, mais très vivante aussi, j'en garde un très bon souvenir.

Du bon parmesan, quelques tranches de jambon cru alléchantes, un gros pain... avant de partir, on s'achète de quoi se faire un bon pique-nique à base de produits locaux. On se met en route et on s'arrête un peu plus loin, où on déguste nos merveilles devant la non moins merveilleuse campagne toscano-ombrienne...


Deux heures de route plus tard, changement d'atmosphère, on arrive au chef lieu de l'Ombrie : Pérouse !



Merci à notre fidèle GPS qui nous guide sans encombre dans les rues de la tentaculaire Pérouse jusqu'à notre hôtel, un magnifique palais aménagé (photo ci-dessous) aux portes de la ville.


L'intérieur aussi est très joli... quoiqu'un peu défraîchi, mais bon.

A peine arrivés, déjà repartis! On profite des derniers rayons du soleil pour faire un premier tour de la ville. Autant dire que je suis immédiatement charmé par le caractère de ces rues, à mi-chemin entre Bologne (très étudiant, bouillonnant d'activité) et Sienne (places et monuments grandioses).



Et puis, détail très particulier, une partie de la ville a été recouverte au cours du temps, mais reste en activité. Donc concrètement, ça donne une grande porte (ci-dessous à gauche), et des rues souterraines plongées dans l'obscurité... c'est très particulier. Et la ville étant construite, là aussi, sur une colline, des escalators ont été installés dans ces souterrains pour permettre aux habitants de rejoindre le sommet sans trop se fatiguer... C'est étonnant.



Le soir, une fois n'est pas coutume, on mange au restaurant de l'hôtel. C'est moyen, très moyen, mais au moins c'est à côté du dodo... et on en a bien besoin!


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